Je t'ai ramenée dans ton carton, tu n'as pas arrêté de piailler pendant le trajet qui a duré une heure. Tes caquettements étaient adorables. Tu étais minuscule, on aurait dit une petite caille. D'ailleurs on t'avait appelée Nimbus.
Dès que tu as été à la maison, tu t'es révélée être un petit gallinacée très affectueux, un peu trop même. Car au lieu de faire le tour de la maison toute la journée comme feu tes prédécesseures prédécesseuses ('tin il est chiant ce mot en fait!) grandes soeurs afin de zigouiller les fourmis, au lieu d'aller traîner tes basques dans l'herbe pour taquiner le scolopendre, au lieu de nicher dans ton superbe poulailler, tu as décidé de passer tes jours et tes nuits sur la terrasse!
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Tes plumes aux pattes auraient dû me mettre la puce à l'oreille... |
Alors c'est vrai que sur la terrasse, il n'y avait plus aucune fourmi, mais alors, impossible pour nous d'y marcher sans risquer de poser le pied sur une de tes innombrables mines! C'est le problème d'une poule : ça chie partout. D'ailleurs on t'avait rebaptisée momentanément "Maria". Maria chie. On regarde trop la chaîne Comédie.
Sans parler que tu t'étais prise d'affection pour nos tongs qui ont toutes été relookées couleur fiente.
Mais tu étais câline comme tout, toujours après nous suivre, à essayer de rentrer dans la maison, à sauter dans une main pour te percher... Vraiment attachante la bestiole.
Du coup, on a été obligé d'acheter une petite palissade en bambou pour entourer la terrasse et t'empêcher d'y laisser des traces. Tu as été très vexée et je sais qu'aujourd'hui encore tu nous en veux. Tiens , la preuve tu fais la gueule là.
Mais rien ne nous préparait à ce drame.
Ce matin, samedi 11 février 2012, à 5h30, alors qu'il faisait déjà bien jour, je t'ai entendue. Tu as essayé de faire cocorico. Tu t'y es reprise à trois fois. TROIS FOIS!
Je crois que ma poule est un travelo. Désormais,tu t'appelleras Michou.