jeudi 28 novembre 2013

Le jour où je suis allée chez le dentiste

Aïïïïe!!!!


Ca non plus c'est pas une partie de plaisir sauf en cas de rage de dents avérée.
Je viens pour un simple contrôle je vois pas pourquoi j'ai les mains moites alors, le dentiste fait un petit examen avec son mini miroir et sa tige affûtée, hop hop hop, et là crrrrr, le bout pointu reste un peu coincé... Aïe, si mes souvenirs sont bons ça pue la carie ça...

Lorsque mon dentiste est un homme, je ne peux m'empêcher d'avoir des idées saugrenues et hors sujet.
Du genre, quand je suis bien calée sur le fauteuil en position allongée et qu'il approche son visage à dix centimètres du mien, j'imagine qu'il va peut-être m'embrasser. Même s'il est moche (de toutes façons on s'en fout il porte un masque). C'est grave docteur?
Alors du coup, dès que je suis installée, je ferme les yeux.
Aussi parce que j'ai un projecteur de trois mille volts en pleine face, oui. C'est fort pratique en cas de projection d'eau. Car crois-moi, il va y avoir de la brumisation dans l'air. Oui, tu sais, l'eau qui est expulsée des instruments électriques pendant leur utilisation, que le mini aspirateur coincé dans ta bouche est censé aspirer mais qui à part faire un bruit de liposuccion n'aspire pas grand-chose.
Comme si j'avais déjà pas assez de bave qui coulait dans le fond de ma gorge.

Et c'est toujours chez le dentiste que je réalise qu'on produit environ un litre de salive par jour. Pour ma part, ce litre est sécrété en moins d'un quart d'heure pendant le rendez-vous. C'est toujours quand il ne faudrait surtout pas déglutir (au risque d'y laisser un morceau de langue) que je suis prise d'une envie irrépressible, que dis-je, un besoin vital d'avaler tout-de-suite-là-maintenant-je-peux-plus-me-retenir-sinon-je-vais-mourir-étouffée. J'ai même droit à un petit arrière goût de lidocaïne, c'est pas merveilleux? Parce que moi je suis un petite douillette, je ne veux pas avoir mal (alors des fois je fais exprès de dire aïe avant d'avoir mal pour être sûre que j'aurai pas mal quand ça fera mal pour de vrai). Tu me suis?

L'anesthésie, c'est quand même ce que je préfère. J'entends le ballet des roulettes (la bien aigüe, celle qui fait peur quand t'es gamin et que t'es dans la salle d'attente, et la bien grave, celle qui te fait vibrer la boîte crânienne), mais pffff même pas peur, je vais rien sentir hihihi (j'ai bien fait de dire aïe avant). J'ai juste l'impression d'avoir été piquée par un essaim d'abeilles rapport au gonflement que je ressens quand le produit fait effet.

"Voilà c'est fini pour aujourd'hui, vous pouvez vous rincer".
(j'ai toujours trouvé mignon ce mini bar à portée de main)
Toute contente d'en avoir terminé, je fais le bain de bouche. Je cra.. Attends... Je craa... Punaise... Je craaaaache... Enfin j'essaie parce qu'avec la moitié de la mâchoire endormie, va faire un O avec ta bouche (oui essaie, tu vas bien rire). Et là, non mais c'est fait exprès, je sais pas moi, quand je me brosse les dents ça m'arrive jamais : un espèce de filet de bave de dix (je m'écarte un peu), vingt (je m'écarte encore plus), trente centimètres, oui trente m'sieurs dames, qui reste bien agrippé entre ma bouche et le fond du mini lavabo. Et vu que je contrôle pas mes lèvres, impossible de m'en débarrasser, impossible de m'en défaire! Il me suit l'enfoiré! (heureusement que je tourne le dos au dentiste parce que là pour le coup je suis sûre qu'il ne va pas m'embrasser)

Quand le soin est fini, je me lève, me regarde dans la glace (y'a toujours une glace dans les cabinets dentaires, tu as remarqué?) pour voir ma tête de Mohamed Ali qui en est à son vingtième round, sauf que je suis pas gonflée du tout. Ouf. J'ai juste la tête de quelqu'un qui a eu un accident vasculaire cérébral, la bouche qui pendouille. Ah. Avec une salive normale mais que j'arrive plus très bien à avaler (finalement, c'était bien la position allongée, pas vrai?)

Un truc qui me fait bien rire, c'est quand le dentiste me dit de lever la main pour prévenir que j'ai mal, au cas où j'aurais mal (comprendre : au cas où il aurait foiré son anesthésie).
J'ai voulu lever la main une fois, j'ai failli renverser son plateau stérile. C'est-à-dire que je suis un peu emprisonnée sous les bras de son fauteuil high tech. En fait, je suis prise au piège de ses tentacules. C'est pour ça aussi que j'anticipe le aïe.
Et lui (oui en ce moment c'est un homme -donc je ferme les yeux), il lui prend envie de taper la discute, comme si je pouvais participer autrement que par des "hahh", "hehhh".
"- Et donc c'est plutôt celle-là ou celle-là qui vous gêne?
 - Hellllllll-llllla.
 - Celle-là alors...
 - Hoooon, hellllllll-lllllaaaaaaa!"

J'envisage d'apprendre la langue des signes. Mais qu'avec les paupières (fermées).


lundi 11 novembre 2013

La recette de novembre 2013 : Tourte de Saint-Jacques et poireaux



Bien le bonjour l'ami,
comme je te l'ai dit ici et je suis pas du genre à dire des trucs que je fais pas, voilà la première de mes recettes mensuelles.
Je n'invente rien, je l'ai prise dans un magazine et collée dans mon petit carnet, ça fait déjà plusieurs années.
Je dirais que c'est une recette très simple à réaliser ce qui m'arrange, et qui en plus ne salit pas trop de gamelles (ça compte aussi) (même si j'ai un lave-vaisselle: le meilleur ami de l'homme après le chien)
Déjà avant que j'oublie, il faut compter 40 mn de préparation (bof, j'ai mis moins de temps il me semble) et 30 mn de cuisson.
Alors voilà ce qu'il va te falloir si tu veux m'imiter (pour une tourte de la taille d'une tourte -je vais pas te dire pour combien de personnes, ça dépend si t'as faim ou pas trop):

- 2 rouleaux de pâte feuilletée
- 4 poireaux (moi j'ai acheté des blancs de poireaux)
- 400 g de noix de Saint-Jacques (j'ai pris sans corail, mais avec ça doit être sympa aussi)
- 50 g de beurre persillé (j'ai pris du beurre auquel j'ai ajouté du persil -ben quoi, t'as du beurre? T'as du persil? Ben dans le beurre tu mets du persil et ça te fait du beurre persillé! -clin d'oeil aux bronzés font du ski)
- 80 g de noisettes hachées (j'ai pris de la poudre de noisettes, big up les flemmards!!)
- sel et poivre du moulin (j'ai pris celui de Carrefour -comment ça j'ai mangé un clown?)
- 2 jaunes d'oeufs (pour que ça claque bien niveau dorure)

Alors pour commencer, tu coupes les poireaux (lavés sinon ça risque de croustiller sous la dent) en fines lamelles que tu jettes dans une casserole d'eau bouillante. Laisse-les blanchir pendant 5 minutes.
Ensuite égoutte-les bien.
Pendant que tu t'occupes des poireaux (mais moi je m'occupe que d'une chose à la fois sinon je fais cramer), tu mets le beurre persillé dans une poêle, tu ajoutes les noisettes et aussi les noix de Saint-Jacques, pendant 2 minutes sur feu doux.
Mets la poêle hors du feu et ajoutes-y les poireaux, puis poivre et sale à ta convenance (je te conseille de saler un peu plus que pas assez car tu vas ajouter les pâtes ensuite -et puis va saler une tourte cuite!)

Du coup ça manque de vert tout ça!

Voilà, tu peux préchauffer ton four à 210°C (thermostat 7).
Maintenant, tu vas pouvoir dérouler une pâte feuilletée et la poser dans un moule à tarte assez haut. Garde le papier sulfurisé dessous, ainsi ça ne collera pas. 
Pique-le fond en plusieurs endroits avec les dents d'une fourchette.
Verse ta préparation dedans (essaie de bien répartir les noix -c'est pas cool pour celui qui va se taper que les poireaux).

Oui bon ça va j'avoue, y'avait UNE noix avec corail

Déroule ta deuxième pâte et pose-là sur ta préparation, ensuite ferme ta tourte en roulant les bords des deux pâtes ensemble. Creuse un petit trou au milieu.
A présent tu peux badigeonner ta tourte de jaunes d'oeufs.
Enfourne pour une durée de 25 à 30 minutes, il faut que la pâte soit bien dorée.
Une fois que c'est cuit, pose la tourte dans un plat de service et laisse-la refroidir à température ambiante.
Je l'ai servie avec une salade verte, c'était très bon!

Et voilà!

Avec un verre de bon vin

Photographe culinaire, c'est un métier
(pas le mien de toute évidence!)



mercredi 6 novembre 2013

Le jour où je suis allée chez le gynéco

Ca devait être trop pratique tiens!


Oui enfin je devrais plutôt dire chez LA gynéco, parce que vois-tu je ne peux me faire à l'idée d'être tripotée à cet endroit par un homme autre que le mien. Je te rassure, nos jeux sexuels n'ont rien à voir avec une consultation (encore heureux).

Chaque année (oui si tu ne le sais pas, il est important de consulter un fois par an -c'était la minute prévention du Dr Mimi), le jour du rendez-vous qui approche m'angoisse.
C'est pas que je sois vraiment pudique, la preuve je fais du topless sur la plage (j'aime pas les marques de bronzage quand je porte un décolleté dans le dos), mais l'idée de me mettre nue comme un ver dans un cabinet tout froid me glace le sang comment ça je fais dans le mélodrame?
Ah et puis les pieds sur les étriers, jambes écartées et fesses sur le rebord de la table, la grande classe! On est trop à l'aise dans cette position.
En plus je sais jamais où mettre mes mains. Jointes sur le ventre : pas possible avec l'examen digital. Les bras croisés sur la poitrine : non plus avec la palpation. J'ai même envie de siffler pour montrer ça passe comme une lettre à la poste. Oui enfin façon de parler hein parce que c'est pas vraiment le cas... Surtout si t'es un peu "tendue"...

Bref, tu vois, ce n'est pas si facile.

Il y a quelques années, arrivée en avance pour mon rendez-vous, je m'installe tranquillement dans la salle d'attente. J'aime pas les salles d'attente, surtout chez le gynéco, j'ai l'impression de devoir imaginer la vie sexuelle de toutes les patientes. (ho ho mais dis tu m'as l'air d'avoir un petite mycose toi!) ( et elle, elle vient pour quoi? Coquine va!)
Et là bien sûr je prends envie de faire pipi proportionnellement à mon stress (alors que j'ai bien dû vider ma vessie une vingtaine de fois avant de venir -avec autant de petites toilettes pour être sûre d'être fraîche de chez fraîche quand l'heure sera venue). Ben oui je me fais nickel pour mon gynéco, tout comme je me brosse les dents avant d'aller chez le dentiste, la base!
(Une fois je n'avais pas uriné avant l'examen, je me suis presque fait gronder par la dame) (je crois qu'elle a eu peur que je lui fasse pipi dessus quand elle s'est mis à appuyer sur mon bas-ventre).
Je me lève et entre dans les WC qui sont tout petits et sombres. Après avoir mis à l'épreuve mes talents de gymnaste pour me glisser entre le lave-mains et la cuvette, je fais ma petite affaire, sors une lingette intime pour assainir la zone. Et au moment où je remonte mon pantalon, que vois-je à côté du distributeur à savon liquide? Mais quelle excellente idée d'avoir mis un produit à appliquer sur la marguerite pour se rafraîchir! J'appuie sur le distributeur, mmmm ça sent un peu fort dis donc, et me tartine l'entrejambe.
Erreur fatale.
Tu sais ce que c'était?? Du gel hydroalcoolique, celui qui sert à se désinfecter les mains!
et puis c'est pas comme si je m'étais épilée quelques heures avant pour être bien nette

Eh bien mon gars, on peut dire que pour la première et unique fois de ma vie de femme, j'ai bien eu le feu aux fesses devant mon gynéco.

lundi 4 novembre 2013

Flash info

Avant/Après


Ceci n'est pas vraiment un billet à proprement parler, c'est juste histoire d'officialiser par écrit la pression que je compte me mettre à compter d'aujourd'hui.
Alors je t'explique, ça va se passer en deux étapes.

Primo:
Tu le sais, j'aime coudre (et découdre aussi vu que la plupart du temps je me plante de sens) sans être du tout professionnelle. Je suis plutôt du genre bidouilleuse. Seulement, il y a des oeuvres, voire des chefs d'oeuvre (comment ça je me la pète??) que j'ai créées (putain mais y'a combien de "e" à ce participe de dingue??), qui rendent très bien, et que malheureusement je n'ai pas photographiées ou décrites pendant leur réalisation. Et du coup je ne sais plus comment j'ai fait. Genre quand je les vois, je n'arrive pas à croire que c'est moi qui ai fait ça. Tellement c'est réussi.
Donc, je te le dis tout de go (oh la vieille expression pourrie!) : dorénavant, je ferai le déroulé de ce que je fais de A à Z. Pour toi et pour moi. Et tant pis si tu ne couds pas (tu dois bien connaître des gens qui cousent - allez si cherche un peu, une mémé au moins).

Deuxièmo:
Je déteste faire à manger. Par contre, j'aime cuisiner, c'est-à-dire sortir le carnet de recettes et faire un truc nouveau (et souvent bien compliqué - Freud ou un des ses potes parlerait d'une relation de cause à effet ou un truc du genre mais je m'en moque). La plupart du temps c'est raté. Mais des fois c'est bon, voir même très très bon. Et ça devient une valeur sûre, un classique que tu ressors comme ta marque de fabrication ("T'as pas goûté la forêt noire de Mimi? Attends mais c'est une tuerie!).
Ouais donc, tout ça pour dire que je ne fais jamais à manger (j'ai un homme qui le fait pour moi) (je t'aime).
MAIS!
J'ai décidé qu'à partir de maintenant, une fois par mois je vais innover culinairement parlant.

Donc wouhouhou je vais profiter de cette petite semaine de vacances pour mettre en forme ces deux décisions qui je sens vont bien me pourrir la vie.