jeudi 31 janvier 2013

La reine du carnet

Eh ouais mon pote, tu as bien lu, I am the queen of the carnet! (Si tu parles pas le portugais, sache que ça se prononce : aille ame ze couine of ze carnet!)

J'aime les carnets. Les cahiers. Quand j'en vois un beau, je ne peux pas m'empêcher de l'acheter. J'en ai plein. Et je les remplis au fur et à mesure. Ou alors je les conserve; y'en a des tellement beaux que je n'ose même pas écrire dessus. Allô urgences psychiatriques j'écoute!

J'ai plein de petits carnets, je ne peux pas m'en empêcher.
Est-ce mon âme d'écrivain qui refait surface ou parce que j'ai fait un bac A1 (lettres et maths - genre la fille qui peut pas se décider entre la littérature et la science, mais je t'en reparlerai justement de ce problème)? Je ne sais.

Quoi qu'il en soit, voilà les petits carnets qui sont miens. Oh mais attends j'ai une idée, je vais te mettre des photos je sais que tu aimes ça. T'aimes ça hein mon cochon?? Non mais ça va pas!?! (Je manie mieux que personne les points d'interrogation et d'exclamation, sûrement parce que je suis une littér... Oh non mais tu vas nous casser longtemps les gnocchis avec tes études?)

LE CARNET DES QUOTES (citations, proverbes, phrases très courtes lues ou entendues) :
Comment? Ah oui, quote, en hébreu, ça veut dire citation. T'es décidément nul en langues étrangères.



Petit carnet avec un max de pages offert par une amie

LE CARNET DES PAROLES (passages de livres qui m'ont plu, paroles de chansons... Bref, des gens qui m'ont parlé!)
Ahhh Margherita....

LE CARNET DES MISCELLANEES (où dedans il y a les formules pour calculer un pourcentage et plein d'autres choses utiles ou futiles) :
Tiens là comme ça, tu fais le malin mais es-tu capable de me lister les 7 merveilles du monde?
Eh bah voilà pourquoi les miscellanées.

LE CARNET DES EOLIENNES. Hahaaa tu te demandes d'où vient ce nom si joliment trouvé hein (c'est un genre d'exutoire où j'écris des lettres à des gens qui ne les recevront jamais - je brasse de l'air quoi, mes mots seront emportés par le vent - d'où le nom) :
J'aurais pu l'appeler ventilo ceci dit

LE CARNET DES LISTES (oh oui j'adore faire des listes, mais plus qu'une passion, c'est un besoin sinon je ne m'y retrouve pas, j'ai trop d'idées, de projets, de souvenirs en tête - et pas assez de neurones peur d'oublier quand je serai vieille. Tu me diras, quand je serai vieille j'aurai peut-être perdu la vue, ce qui sera peu pratique pour se relire) :
Avec des pages repositionnables pour pouvoir ajouter des trucs à une liste!! (orgasme)

LE CARNET DE MOTIVATION (tu ne le sais peut-être pas mais le sport et moi c'est je t'aime moi non plus - j'ai besoin de me motiver) :
En anglais ça claque mieux!

LE CARNET MIMI D'AVRIL (j'imprime les articles et je les colle... Mais ça va bien sinon) :
C'est tombé tout seul sur cet article. Un signe??

LE CARNET DE DIY (attends pas tu sais pas ce que veut dire DIY? Oh la honte! Do it yourself!! Ce sont des tutoriels pour fabriquer toi-même des trucs soit décoratifs, soit utiles soit futiles) :
Il y a même le tutoriel pour construire une cabane dans un arbre.  J'ai pas d'arbre chez moi.

LE CARNET DE MA LIFE. Ma tante m'a offert un drôle de carnet accompagné d'un bocal dans lequel tu pioches un petit papier sur lequel est écrite une question en rapport avec toi. Tu n'as plus qu'à inscrire la réponse dans le carnet. Je trouve ça très astucieux comme genre de journal intime. Car les questions sont très personnelles et obligent à une profonde réflexion sur soi-même.(Au début j'écrivais tous les jours mais depuis j'ai trop la flemme c'est épuisant. Alors je pioche une question de temps en temps) :
Message personnel : Tatie si tu me lis, j'ai changé le carnet car je n'aimais pas le grain des feuilles - et puis j'ai aussi changé le bocal!, je trouvais les couleurs un peu tristounettes!


LE CARNET DE DECO (j'ai pas de photo, c'est juste un grand cahier dans lequel je colle -encore- les photos des décos qui me plaisent. Eh oui, c'est le seul grand privilège de ne pas être propriétaire, je peux me faire tous les films que je veux!)

Après, j'ai des cahiers qui me servent à noter simplement des choses qui me passent par la tête, un ingrédient manquant pour les prochaines courses, une idée de cadeau, un patron pour un prochain projet couture, une chanson à télécharger...
Attends je te laisse, faut que je note un truc tant que j'y pense là.

Question subsidiaire : Sauras-tu trouver combien de fois j'ai écrit le mot "carnet" dans cet article? A toi de jouer!

dimanche 27 janvier 2013

What's up duck?? Ou c'est la danse des canards

Pas sûr qu'elle aurait eu autant de succès la greluche...
Les gros on a un grave problème.
Je ne sais pas quelle folie s'est emparée du web, mais l'heure est grave. Faut qu'on cause.
Je m'étais bien rendue compte que ces coïncidences n'en étaient en fait pas. Tous ces portraits similaires, ça ne pouvait pas être l'oeuvre du divin mais bien celle d'une volonté humaine machiavélique bien rôdée.
A savoir : la gent féminine et sa sale gueule sur les photos.
J'ai donc écumé les images de gogole fait une enquête poussée et ai trouvé moult preuves de la débilité féminine actuelle. C'est les générations futures qui vont rire en voyant ça.


J'ai nommé : la duck face (ou face de canard si t'es nul en espagnol).
La duck face, c'est la séduisante moue le sale rictus que font les filles sur les photos, même que ça fait trop classe wahou le staïle, ouech ouech j'ai des grosses lèvres je suis trop bonnasse.
Non mademoiselle, tu n'es pas bonnasse. Tu es juste ridicule. Je vais te le prouver.
J'ai fait une grande enquête d'une heure et ai émis quelques hypothèses.

Première hypothèse:

J'ai l'impression que cette grimace, oui les filles, c'est une grimace et non ce n'est pas attrayant, c'est pour essayer de créer des fossettes qui n'existent pas. 
Genre là :




Punaise mais comment on peut poster des photos pareilles??

Deuxième hypothèse:
Après je me suis dit, c'est peut-être pour faire genre j'ai de grosses lèvres pulpeuses ça t'excite hein?? :

Quand les filles font une face de canard : Ce qu'elles attendent. La réalité.
Chères femmes, ARRETEZ CETTE CONNERIE.
Une fille+facebook+un appareil photo=face de canard

En fait de pulpeuse, t'as juste l'air d'une actrice porno.

Et finalement, quelqu'un a trouvé le pourquoi du comment : ces filles ont faim et font semblant de manger des spaghettis.
Ouf, on est sauvé!
Ahhhh c'était donc ça!

Bon sang, femelles, vous vous trouvez vraiment sexy sur ces photos? Regardez plutôt celles-ci avec des comparses au naturel, franchement, c'est pas plus joli? Si? Alors arrêtez de déconner, m'enfin!


Très mignonne. Pas mignonne.

Voilà comment une fille sourit quand elle ne fait pas sa face de canard

(Sans commentaire)


Sur ce je te laisse, je vais trier mes photos facebook, on sait jamais une erreur est vite arrivée.

Mona Lisa, 10 jours après avoir créé un compte facebook

dimanche 20 janvier 2013

L'exorciste

Bon sang les gars, des fois, je suis comme possédée.

Je t'avais dit que c'était tout moi de me jeter dans la gueule du loup.

La main qui se lève quand on cherche des volontaires pour le Nulleparistan, quelqu'un pour représenter un groupe de 140 personnes et faire un discours devant 600, quelqu'un pour faire un gâteau de ouf... C'est pas moi qui la lève cette main, c'est une autre, une autre qui prend possession de mon corps de temps en temps. 
Ca va encore moins te rassurer, mais figure-toi que je suis la première surprise quand ça arrive! Parce qu'à la base, c'est pas des trucs que j'ai envie de faire!

Exemples du malin:
- La guerre, a priori je suis pas trop pour. Bah non, il a fallu que j'y aille.
- Parler devant plein de gens, je déteste, ça me file la courante, ça me rend toute rouge des joues et des oreilles. Bah non il a fallu que je me présente et que je sois élue tiens.
- Faire un gâteau pour 20 personnes, hyper facile quand on rate même les gâteaux tous prêts que y'a qu'à les mettre dans le four sans rien ajouter. Bah non, il a fallu que je propose mes services de pâtissière ratée.

Chaque fois, on peut dire que tout est bien qui finit bien, mais quand même bon sang, y'a des moments je voudrais avoir une enclume au bout de chaque main.

Vade retro pouffiasse!!! Sors de ce corps!!

vendredi 11 janvier 2013

Hommage à Helmut Fritz

Tu connais pas Helmut Fritz? Mais enfin, qu'as-tu fait de ta culture musicale gros??
Si je te dis "ça m'éneeeeerve!!", ça te revient? Non? C'est pas grave, lis la suite quand même.

Je sais pas toi, mais moi y'a des trucs qui m'irritent.

Je suis sur Facebook pardon seigneur j'ai péché. J'y ai retrouvé des personnes qui me sont chères alors je me sens redevable, j'y reste c'est ma façon de remercier Mark.
Mais y'a des gens qui m'énervent au possible.

*Ceux qui mettent en statut une phrase énigmatique juste pour faire chier tous ceux qui commentent.
Exemple :
" Vivement demain pour savoir ce qu'il en est!!"
" Trop dégoûté de la vie là!"
Et toi comme un con tu demandes, soit par souci soit par intérêt soit par curiosité :
" Qu'est-ce qui se passe, un problème?"
En fait, t'es au moins 20 cons à demander ce qu'il en est.
Et au bout du fil : rien. Aucune explication, ou alors, le pire :
" Je te réponds en message privé!"
"C'est trop personnel pour raconter ici!"
Et bah si c'est trop private pour en parler, tu fermes ta gueule au lieu de nous mettre ton statut pourri sous les yeux! Nous aussi on veut du frisson!
Ah non mais ils m'énervent ceux-là!

Et sinon les films, parlons-en des films...
*Exemple 1 :
Tu as remarqué, chaque fois que les acteurs sont dans une situation compromettante pour leur vie, ils ont des éclairs de génie et sortent la phrase ô combien perspicace et pleine de bon sens :
" Faut qu'on se tire d'ici"
- Naaaaaaaaaan, sans déconner?? Je serais bien restée moi dans cette maison hantée de zombies affamés de chair humaine, quelle drôle d'idée de vouloir partir maintenant!
" Tirons-nous d'ici!"
- Oh bah non pourquoi, j'étais bien tranquillement assise à côté de cette engin explosif qui va me pulvériser d'ici neuf, huit, sept, six... t'es vraiment sûr que tu veux y aller?

*Exemple 2 :
Le héros se fait attaquer par une bande de 10 voyous.
C'est là que tout film se transforme en film de science-fiction : tu as déjà vu quelqu'un se faire gentiment agresser par de gentils agresseurs qui prennent soin de pas agresser tous en même temps?
Attends tu te fous de ma gueule, tu m'as déjà attaqué, laisse la place à un autre... Hop hop hop, un seul à la fois, faut pas charrier!!

*Exemple 3 :
Et le gars dans sa voiture qui trouve toujours le moyen de se garer pile poil devant la porte d'entrée de son immeuble en plein New-York au moment des soldes, et même qu'il n'a pas besoin de faire un créneau tellement la place est faite pour une limousine de 28 mètres de long.

Oh mais qu'est-ce qu'ils m'énervent, tous là!! (je vais avoir mes ragnagna)

Vas-y grouille-toi y'a une place qui se libère!!

vendredi 4 janvier 2013

J'ai passé une semaine de vacances au pays des bisounours

Bonne année les amis!!

Attention les mirettes, ce post est le plus long du monde depuis la création de ce blog.

Tu te souviens, je t'avais parlé ici d'un monde merveilleux où tout n'était que douceur, gentillesse et bienveillance. Eh bien figure-toi que j'y suis retournée mais pas au même endroit, avec l'homme cette fois-ci.
Je ne pouvais pas ne pas te faire un compte-rendu en bonne et due forme.
Message d'avertissement : attention montages photos de ouf (au passage merci bloggif pour les nulles en informatique comme moi) mais sans effets spéciaux hein, rien que du bio c'est meilleur pour la santé. En parlant de bio, j'ai testé le sirop d'agave, c'est dégueulasse.

Alors c'est parti pour un petit voyage à 500 km au Nord-Est de la Nouvelle-Calédonie. J'ai peur en avion. J'ai pris six fois l'avion en sept jours. J'ai bien crié pendant le dernier trajet, il y avait comme qui dirait un petit cyclone dans les parages.

Avant de partir, on ne savait plus très bien à quelle heure était le vol, finalement Air Vanuatu m'a appelée pour me confirmer l'horaire qui n'était pas le bon. On était déjà parti (rappelle-toi que l'aéroport est à 3 heures de la maison). C'est pas grave, on a été obligés de manger à Mac Do le jour de Noël, c'était comique. J'ai pris un Big Mac au foie gras et des frites à l'huile de truffe si tu veux tout savoir.

Donc voilà, on est parti de là, on est allé là en prems, et puis après là, ensuite là en repassant par là. Et là aussi. Je suis claire oui ou non? C'était bien la peine que je me décarcasse à incruster des numéros!

Port Vila, c'est la capitale du Vanuatu, un archipel de 83 îles (t'as vu j'ai bien retenu ce qu'on m'a dit).
Elle est située sur l'île d'Efate, qui n'est pas la plus grande île, non non, regarde plutôt comment c'est foutu :


On a donc atterri à Port Vila et sommes allés dans un premier hôtel, simple mais très accueillant avec un personnel chaleureux au possible :
Comme il était tard, on est juste allé manger au resto de l'hôtel. Et on a bu des cocktails. On avait soif.

Le lendemain matin, on a fait un petit tour dans la ville, après avoir retrouvé Lorin, ma copine masseuse rencontrée lors de mon premier séjour.
Ah oui j'oubliais : on parle parfois français, anglais souvent, mais la langue officielle du pays est le bichlamar. C'est un mélange d'anglais simplifié avec quelques mots de français. Si tu veux en savoir plus sur le bichlamar, tape "bichlamar" dans google, je suis pas prof d'histoire moi. Mais en gros, il n'y a qu'en prononçant les mots à voix haute que les sons prennent leur signification en anglais. Genre "eniting", ça veut rien dire à l'écrit, mais vas-y prononce et tu vas avoir la surprise d'entendre le mot "anything". Le Vanuatu c'est magique, même quand on parle.


Oui c'est bien le Phocéa que tu vois là à gauche.

La prochaine fois on fera de l'hélico! 

L'après-midi, nous avons pris un vol domestique qui nous a emmené sur l'île de Tanna au Sud-Est. Tanna c'est l'île au volcan le plus accessible au monde, et l'île au café aussi :

On avait bien mal aux fesses en arrivant
Et là surprise, tels des Robinson Crusoë, nous avions notre cabane des trois petits cochons rien que pour nous. Le rêve quoi. Bon ok la douche était froide. Mais la mer à quelques mètres, sans vis-à-vis, ça n'a pas de prix!

De l'authentique! Electricité grâce à un groupe électrogène mais eau froide courante!
WC et douche avec sol en corail




En fait le sable noir ça éblouit beaucoup moins

Te fais-je l'affront de te dire que l'eau était super bonne? Oui, je te fais l'affront.

En fin d'après-midi, nous sommes allés jusqu'au volcan Yasur (y'avait même des handicapés donc tu vois je mitonne pas quand je te dis qu'il est très accessible).

"Dis donc Jamie, pourquoi il fait aussi chaud dans les volcans??"
Le bruit du magma est incroyable. Moment absolument magique et fascinant.

Après ça, nous avons encore pris l'avion pour nous diriger vers l'île d'Espiritu Santo via Port Vila. Bon, les avions c'est un peu n'importe quoi, les retards sont légion du coup on sait à quelle heure faut être à l'aéroport mais on sait pas à quelle heure on décolle. Et puis aussi, on te donne des billets pour embarquer, qui ne sont pas à ton nom. 
Je te vois venir avec ta question du jour : pourquoi cette île porte un nom portugais? Bravo tu l'as deviné, elle a été découverte par Pedro Fernandes de Quiros en 1606 (il a cru que c'était l'Australie, non mais il est nul est géo ce mec).
C'est la plus grande île du Vanuatu. Les cocoteraies foisonnent, plantées par les américains après la seconde guerre mondiale. Le savon au coco de Santo est très connu (j'ai chouravé emprunté celui de l'hôtel c'est pour dire).


Le lendemain nous avons visité une partie de l'île :

La seule matinée où il a un peu plu. L'eau est d'une clarté cristalline.

Nous avons fait des haltes sur les plages les plus populaires : Champagne beach, Lonnoc et Port Olry. Devinette : as-tu compris pourquoi Champagne beach a été ainsi baptisée? Parce qu'on y picole à mort!!!
Mais non qu'il est con, c'est à cause de la couleur du sable, pfff c'était facile pourtant.



Nous avons encouragé l'économie locale en ne buvant que des boissons brassées fabriquées au Vanuatu.



Le dimanche matin, nous avons pu pénétrer à l'intérieur d'un village coutumier. Après un accueil des plus chaleureux (attaque tribale à coup de casse-têtes et de flèches empoisonnées j'en suis sûre), la population nous a autorisés à partager avec eux leur mode de vie. Préparation de kava, confection d'un feu, dégustation de plat local, danses et musique. Tout ça au milieu d'habitants dont le sourire redonnerait le goût de vivre à n'importe quel dépressif suicidaire sous Lexomil.


Les femmes brassent et tapent l'eau : des sons de percussions incroyablement riches et puissants!
Et puis nous sommes retournés à Port Vila pour la dernière escale du voyage.

On a atterri dans un hôtel un peu bling-bling (anciennement Le Méridien, c'est pour dire).
Ca changeait des friendly bungalows!

Lundi après-midi, Lorin et sa famille sont venus nous chercher à l'hôtel. On ne savait pas avec quel véhicule ils allaient arriver, quand soudain nous avons vu s'approcher un petit camion benne accompagné de la douce mélodie d'une courroie en fin de vie (tu sais, le grincement bien chiant). C'était eux! Le contraste entre le standing du hall d'hôtel et le petit camion vieillot avec toute la famille dans la benne, c'était tout simplement inattendu et comique. Même pas honte, bien au contraire, car nous savions que nous allions partager des moments d'exception avec nos amis.

Il y a des arbres qui poussent par-dessus les arbres, c'est pas dingue?

On a mangé local et on n'a même pas été malade! Hallelujah!

Les coutumes c'est quoi? Ce sont en fait des règles qui organisent la société (loi coutumière). Des pratiques fortement symboliques comme la danse, le chant, la préparation des repas... Des monnaies d'échange comme les tapis tressés, le don de cochons... 
Lorsqu'on rencontre des gens, la coutume c'est d'offrir quelque chose (des plumes au Vanuatu, un tissu appelé manou en Nouvelle-Calédonie) et faisant un petit discours sur le pourquoi on fait cette coutume. Sylvain nous a offert des plumes (les 2 de gauche sont pour les hommes, celles de droite pour les femmes, et se portent sur la tête), des colliers de fleurs et un panier tressé par Lorin, pour nous signifier que nous sommes maintenant leurs amis et que nous pouvons venir chez eux quand nous le voulons. C'est une coutume qui a scellé notre amitié. J'avais trop envie de pleurer, signé Madeleine Wallace.
Après ce petit interlude socioethnologique, reprenons le cours des événements. Si tu veux en savoir plus sur la coutume, tape "coutume" dans google.

Nous sommes ensuite retournés à l'hôtel -arrivée annoncée par la mélodieuse courroie- (c'est pour voir si tu suis), avons sauté de la benne devant les badauds prêts à aller réveillonner en strass-paillettes et cotillons. Je sais pas pourquoi mais ils avaient l'air surpris.
On a bien réveillonné nous aussi on était au lit à 21h30 22 heures.

Et voilà, toutes les bonnes choses ont une fin!

Je t'avoue, on avait bien envie de rater l'avion. Entre temps, on a appris qu'un cyclone était passé non loin du Vanuatu et se dirigeait droit sur la Calédonie. Je l'ai bien senti dans l'avion. Et les tympans des passagers aussi l'ont bien senti.
Nous sommes arrivés dans la soirée, après avoir serré fort les fesses croisé fort les doigts pour que le service phytosanitaire de l'aéroport ne nous confisque pas nos plumes que nous avions décidé de déclarer.
Après avoir expliqué que c'est pas nous m'sieur l'agent, elles se sont retrouvées par hasard dans nos sacs, nous avons pris la route de Nouméa pour aller dormir à l'hôtel. Déjà il était tard, il pleuvait pas mal, on était un peu fatigué, on avait faim. On a donc fait une halte au Mac Do (attends, c'est jour de fête ou non?).
Après avoir mangé un Royal langouste et bu un champagne light sans glaçon, au moment de démarrer la voiture on s'est fait alpaguer par deux âmes déchenillées en peine, en quête d'une autre âme charitable pour les ramener chez eux. J'avais bien envie de dire non. L'homme a dit oui. Oui, le Vanuatu rend aussi trop gentil.
Donc on a discuté sur le trajet (si tant est qu'on puisse avoir une conversation avec des personnes imbibées de pluie de whisky et positives aux cannabinoïdes).

"- C'est vraiment gentil à vous mes frères de nous avoir pris en stop. Moi c'est Bruce.
 - Salut Bruce.
 - Et elle c'est Kat.
 - Kat? C'est sympa comme prénom.
 - Non c'est pas Kat, C4, comme le numéro de sa cellule."

Je sais pas pourquoi , mais à partir de ce moment, j'avais super envie de sauter par la portière même en plein virage vite les déposer chez eux au lieu de finir égorgée dans ma propre voiture par une psychopathe assoiffée de sang.
En fait, je tiens à rétablir la vérité : ils étaient adorables. Mais beurrés. Mais adorables quand même.

Le lendemain matin, après être allés faire quelques courses dans le seul Carrefour de l'île, nous avons pris la route pour le Nord direction la maison. Il est très important de signaler pour la suite de l'aventure, que nous avons acheté , entre autres, du rhum et quelques cannettes d'Hinano (et malheureusement pas de biscuits apéro).
Il pleuvait. Beaucoup. Et on sait que l'île est bien fournie en montagnes, cascades et creeks en tout genre. L'eau avait déjà bien monté. J'étais bien contente d'échapper aux inondations.
Oui mais voilà. Le drame a eu lieu à 13h30. A seulement une dizaine de kilomètres de la maison.
Vise la hauteur de l'eau grâce aux bites cerclées de rouge (j'appelle ça une bite, pas toi?)
Au début quelques gros pick up arrivaient encore à traverser (notez le mini tsunami sur la dernière photo)
L'homme avait bien envie de passer ("je te dis que ça passe moi"), mais face à mon hystérie mes explications calmes et plausibles ("TOUS CEUX QUI SONT TOMBES EN PANNE EN PLEIN MILIEU AUSSI ILS CROYAIENT QUE CA PASSAIT!!"), on a attendu que le niveau de l'eau descende.

On a quand même eu droit à de beaux spectacles de la nature. C'était beau mais on s'est fait bouffer par les moustiques.
Bon ben du coup comme on n'avait rien de spécial à faire dans l'habitacle (y'avait des enfants non loin), on a bu quelques coups pour oublier notre condition de SDF. Fais-moi penser à noter "bière" sur la liste des courses.

Et finalement le lendemain à 8 heures, on a tenté le tout pour le tout. J'ai même pas crié. Ou si peu.


Bref, on a passé de super vacances.

Et sinon, je fais pas plus durer le suspense à propos des plumes : on a pu les faire entrer sur le territoire.